Apple et Samsung ont de plus en plus de mal à s’imposer en Chine. Leurs smartphones et leur expertises sont ignorés, au profit de marques purement Chinoises. Qu’il est loin l’objectif de conquête du monde.
A présent ce sont des marques de Shenzhen ou Hong-Kong qui règnent. Vous n’avez peut-être jamais entendu parler d’Oppo ou Vivo, pourtant ils se présentent comme les nouveaux maitres du marché chinois des téléphones, et peut-être demain, les futurs rois de l’instrustrie high-tech de la planète.
Le nouvel iPhone 7 n’a pas pu changer la donne pour Apple, le géant américain a le plus grand mal à gagner des parts de marché en Chine, même chose pour l’ogre sud-coréen. Au premier semestre de cette année, Apple et Samsung ont perdus leur leadership et ont dégringolé jusqu’aux cinquième et sixième places sur le marché chinois des smartphones, d’après le cabinet Canalys. Maintenant c’est le mastodonte Huawei qui trône en haut du classement avec 16% du marché, il va tenter de s’ouvrir cette année vers les Etats-Unis et l’Europe. Sur la deuxième marche du podium apparaissent deux parfaits inconnus, Vivo et Oppo avec 13% du marché chacun, ensuite au troisième rang le précurseur local des objets connectés, Xiaomi (12%).
Pour autant, Apple continue de nourrir l’espoir de reprendre du poil de la bête en Chine, où les ventes de ses smartphones ont chuté de 32% sur un an au deuxième trimestre, même tendance pour la part de marché qui a affiché -7,8%, contre 12% l’an dernier, d’après le cabinet IDC.
Ce n’est guère mieux pour Samsung, qui avait pour objectif de sortir des modèles perfectionnés susceptibles d’éclipser la concurrence, confie à l’AFP Neil Mawston, expert de Strategy Analytics. Le scandale planétaire autour du Galaxy Note 7, à cause des risques d’explosion de la batterie, ne va pas arranger les choses…
Oppo a connu une ascension fulgurante depuis son premier téléphone en 2011. Il cherche à séduire un public jeune et économe, avec des prix serrés et des fonctions intéressantes (chargement ultra-rapide, mode selfie…). Il est devenu numéro un en Chine en juin dernier, s’emparant ce mois-là de 23% du marché.
Vivo, issu du même conglomérat qu’Oppo, utilise des méthodes similaires, recourant à des célébrités et misant sur un vaste réseau de boutiques qui permettent partout d’essayer le téléphone et assurent le service après-vente.
Certes, Apple garde pour lui la fidélité de ses usagers de longue date et conserve en Chine une image de luxe et de qualité, ses fans aimant à afficher leur smartphone.
Et l’iPhone 7 sera proposé ici à un prix équivalent à celui de l’iPhone 6s, sans augmentation, ce qui pourrait élargir la clientèle.
Le groupe californien, soucieux d’élargir ses services dans le pays, a par ailleurs lancé en Chine au printemps son système de paiement électronique, avant d’investir 1 milliard de dollars dans la populaire application locale de taxi Didi Chuxing.
Mais Apple doit aussi composer avec les autorités communistes, Pékin avait ainsi soudainement bloqué en avril dernier ses services iTunes Movies et iBooks, moins de sept mois après leur lancement.