Des scientifiques ont volontairement déversé du pétrole dans l’océan, afin d’en étudier les effets immédiats. De nouveaux résultats sont attendus, après cette étude réalisée dans la mer du Nord, pour fournir de précieuses informations sur les premières heures d’une marée noire.
Dans le but de mieux comprendre les conséquences et les effets d’un déversement accidentel de pétrole dans l’océan, une équipe de chercheurs américains et européens a mené une nouvelle étude dans la mer du Nord. Celle-ci devrait fournir de précieuses indications sur la façon de réagir immédiatement à la suite d’une telle catastrophes.
Lorsque le pétrole est déversé sur une étendue d’eau, une partie de la substance commence instantanément à s’évaporer dans l’air tandis qu’une autre partie se dissout dans l’eau de mer.
Alors que les hydrocarbures toxiques dissous peuvent être nocifs pour les espèces marines, les éléments évaporés peuvent être une cause de préoccupation pour les secouristes et les personnes sous le vent d’un lieu pollué. Selon les chercheurs, la nouvelle étude est centrée sur la compréhension de la façon dont les hydrocarbures se comportent pendant les premières 24 heures après un accident pétrolier.
Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont collaboré avec des spécialistes d’intervention d’urgence et ont recréé une « mini marée noire », en déversant une quantité de pétrole de quatre mètre cube dans la mer du Nord, dans un site expérimentale déjà chargé de polluants, près de 124 miles au large de la côte des Pays-Bas.
Les chercheurs ont déclaré que les conclusions de l’étude pourraient être utiles pour évaluer les risques pour la vie sous-marine, ainsi que pour les équipes d’intervention d’urgence à la surface.
Selon les chercheurs, l’impact environnemental d’un déversement de pétrole dépend aussi de facteurs tels que le vent, les vagues, la température de l’air ambiant et de l’eau. La nappe de pétrole se dissipe plus rapidement pendant l’été avec de hautes vagues, tandis que dans un climat plus frais, avec un vent lent et de petites vagues, la marée noire peut persister pendant de longues périodes.
L’expérience de la mer du Nord, par exemple, a été réalisée sur un jour d’été avec deux mètres de creux.