Avec l’avènement des métiers de l’internet et du numérique, les écoles du web suscitent un intérêt particulier. Quid de ces formations nouvelles ?
Troisième révolution industrielle, le web est porteur d’avenir. Face aux mutations technologiques et aux évolutions sociétales liées au numérique, bon nombre de professionnels ont dû se former seuls. Les jeunes générations, Y et Z, passionnées et nées avec le web, ont plus de chance. Même si l’autodidaxie reste une part importante dans la formation des professionnels du secteur, des “écoles du web” naissent et forment de plus en plus de jeunes.
Répondre aux besoins des recruteurs
Les secteurs du numérique et de l’internet génèrent de nombreux emplois. Les entreprises cherchent des professionnels formés aux nouveaux usages numériques, qui ne cessent d’évoluer. Depuis les premiers ordinateurs, en passant par ARPANET et le web, le paysage a bien changé. Les écoles du web ont bien compris le challenge qui les attend : offrir des formations polyvalentes, qui touchent à tous les métiers du web. C’est ainsi qu’on peut retrouver au sein d’une même école des parcours “jeux vidéo”, “programmation”, “modélisation 3D”, ou “e-business et management”.
Le gouvernement français, sous l’impulsion d’Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique, en va même de son école. Dès cette rentrée 2016, le label “Grande Ecole du Numérique” permettra à diverses formations du numérique d’accueillir leurs premiers élèves, de tous horizons. L’objectif, pour le gouvernement, est de former « 10 000 personnes aux métiers du numérique, au sein de 200 formations. »
Des profils aux compétences diverses
L’avantage des formations nouvelles et en pleine croissance, c’est qu’elles accueillent des étudiants de tous profils. Les écoles du web sont accessibles, le plus souvent post-bac, voire même sans le bac. C’est le cas notamment des écoles Simplon, École 42 ou Web@cadémie, qui peu à peu se font un nom dans le milieu. Même si des prérequis informatiques restent parfois exigés, la motivation du candidat demeure le principal critère d’admission.
Les professionnels en reconversion peuvent aussi postuler. Seule condition : être capable de supporter une charge de travail importante. Il faut être prêt à se former en permanence pour suivre les mutations rapides du numérique et du digital. Les écoles du web doivent alors adapter leurs programmes chaque année.
Concurrencer les écoles d’informatique ?
Nombreux sont les étudiants à difficilement faire la différence entre une école d’informatique et une école du web. La première est davantage orientée vers la logique et le raisonnement mathématique, quand l’autre reste plus technique. Diverses passerelles existent entre ces écoles, mais Sylvie Holic, Directrice de l’école d’informatique IPI, marque un réel contraste :
Dans les écoles du web on jongle sur les nouveaux métiers émergents en essayant de mettre derrière des compétences pour donner une connotation numérique à des jeunes qui voudraient se lancer dans l’informatique. Ces écoles du web vont attirer des profils pluridisciplinaires, auxquels on va ajouter une touche informatique, mais cela ne restera qu’une touche.
Pour autant, l’émergence des écoles du web offre aux étudiants une spécialisation différente que celle des écoles d’informatiques, parfois plus adaptée à leur ambitions professionnelles.