Google Traduction a permis de mettre à jour une menace de déclaration de guerre de la Russie ? Un scénario alarmiste a été vendu par des Tabloïds Anglais, le 12 et 13 Octobre, qui ont annoncé l’arrivée d’une « grande guerre » impliquant le pays de Vladimir Poutine.
Les tendances les plus regrettables de la « presse » moderne ont été illustrées à la perfection la semaine dernière, grâce à (ou à cause de ?) Google Traduction. Le service de traduction en ligne a été utilisé par des « journalistes » peu inspirés, qui ont annoncé sans preuve tangible que la Russie se préparait à déclarer la guerre à l’Occident.
Google Traduction comme source d’information
« La Russie rappelle d’urgence les familles de ses diplomates vivant à l’étranger alors que la menace d’une 3e Guerre Mondiale plane ». Voilà le titre racoleur qui avait été publié le 12 Octobre sur le site internet du Daily Star, un tabloïd anglais dont la (mauvaise) réputation n’est plus à faire.
La véritable info bien moins « cliquable »
Car l’info récupérée sur le site Znak.com, si elle était 100% véridique, ne parlait absolument pas de menaces de guerre lancée par la Russie. Il s’agissait en fait du commentaire d’un analyste politique Russe, qui expliquait ce qu’il se passait en ce moment dans le pays de Vladimir Poutine. Traduit correctement et non déformés, les propos postés sur Znak affirmaient : « D’un côté, tout cela fait partie d’un ensemble de mesures visant à préparer les élites à une « grande guerre », même si c’est plutôt conventionnel. De l’autre, c’est un coup de plus à l’unité du Président Vladimir Poutine avec sa propre élite ». La « grande guerre » dont parlait l’analyste n’avait rien à voir avec un déploiement de forces armées à l’étranger. Il faisait simplement une analogie pour expliquer que le président Russe et les élites du pays étaient en rupture totale, sur le point de se faire une « guerre » financière et idéologique.
L’intégrité du journalisme moderne sur le web illustrée de A à Z ? Cela va encore venir entacher la réputation de milliers de sites innocents, qui prennent eux le temps de vérifier leurs informations et ne déforment pas le propos pour créer des articles « putaclic ».