Deezer et Showroomprive s’introduiront à la bourse de Paris le 30 Octobre prochain. Les boites françaises se lancent dans l’aventure boursière avec deux objectifs différents, pour le service de Streaming, il s’agira de rester à flot face à la concurrence posée par le géant Spotify et le nouveau venu Apple Music.
Le streaming musical est un secteur qui devient de plus en plus concurrentiel sur le net. Mis à mal par la domination sans partage de Spotify et la montée en puissance du service Apple, le français Deezer doit trouver de nouvelles sources de revenus et de publicité.
Pour repartir de l’avant et tenter de refaire le retard accusé sur le géant Suédois, Deezer se tourne vers les investisseurs et introduit son action à la Bourse de Paris. Objectif : lever 300 millions d’euros.
L’objectif est ambitieux, pour une entreprise fondée en 2007, qui pèse pour le moment environ 1 milliard d’euros. En 2014, son chiffre d’affaire a même été évalué à 143 millions d’euros.
Daniel Marhely et Jonathan Benassaya vont devoir batailler ferme pour faire adhérer leurs investisseurs à leur vision de l’avenir. Car même si il se présente comme « un leader mondial du streaming audio », le service de musique en ligne a toutes les peines du monde à s’imposer réellement.
En juin dernier, Deezer se vantait de compter un total de 6,3 millions d’abonnés, là où Spotify explose les records avec un total de 75 millions d’utilisateurs (20 millions d’abonnés payants).
L’aventure sera périlleuse pour Deezer, qui enregistrait récemment des pertes conséquentes (27 millions) dans ses rapports financiers, tout comme Spotify.
Du côté de Showroomprivé, le contexte n’est pas le même.
Pour l’enseigne spécialisée dans le déstockage sur le web, il ne s’agira pas de stabiliser une activité qui se trouve dans un début de tourmente. Depuis son lancement en 2006, Showroomprivé s’est toujours maintenue dans le vert. Elle a toujours été rentable, fait unique en Europe selon Thierry Petit, co-fondateur de l’entreprise.
Pour Showroomprivé, l’entrée en Bourse sera l’occasion de lever entre 256 et 328 millions d’euros, pour permettre un développement de son activité sur toute l’Europe.
