Le Google Play Store a donc été obligé de supprimer plus de 200 applications en raison d’une fraude de grandes envergure touchant des milliers de smartphones Android. Ces applications impliquées dans cette opération, provenaient notamment du marketplace Mo Pub, appartenant au groupe Twitter…
Sentrant, une entreprise Canadienne spécialisée dans la sécurité sur le web, a détecté récemment une fraude de très grande envergure qui impliquait des centaines d’applications Android et des dizaines de milliers de smartphones. Selon les experts de cette société, le marketplace MoPub (détenu par Twitter) aurait été responsable de la distribution de 247 applications piratées.
En lançant des publicités « invisibles » en arrière-plan sur les appareils où elles étaient installées, ces applications auraient rapporté environ 250 000 dollars chaque jour aux pirates responsables de l’arnaque. Elles créaient du faux trafic, généraient de faux clics sur les publicités et envoyaient les revenus publicitaires aux pirates qui se cachaient derrière ce détournement.
Toutes ces applications ont été développées par Academ Media, une boîte située en Sibérie qui nie avoir participé à la mise en place de cette fraude. Les dirigeants de la boite expliquent que l’infection de leurs applications a été rendu possible suite à un piratage de leurs serveurs au début de l’année 2015.
Et ces applications piratées et infectées n’étaient pas les seules à rapporter de l’argent aux fraudeurs. Sentrant explique que même le kit de développement de MoPub avait été modifié : c’était le code publicitaire des fraudeurs qui y figurait, au lieu du véritable code permettant à l’entreprise de toucher un bénéfice sur les revenus générés par leurs applications.
Mis au courant de la situation, Google n’a pas tardé à réagir et a supprimé toutes les applications concernées de son Play Store.