Les grosses entreprises américaines sont dans le viseur des politiques avec un terme qui connait un véritable succès en ce moment, « la Neutralité des Plateformes » ! Mais où est donc passé la « Neutralité du Net » qui faisait le buzz et concernait surtout les Fournisseurs d’accès internet… Voici donc quelques éclaircissements au sujet de ces « neutralités ».
Le rapport du Conseil National du Numérique (CNNUM) qui a été remis à Bercy ce vendredi 13 juin a fait ressortir quelques points intéressants sur la Neutralité des Plateformes, qu’il ne faut pas confondre avec la Neutralité du Net. En effet, la première concerne des entreprises américaines ultra dominantes comme Google, Apple, Facebook etc…, alors que la seconde concerne les FAI (Fournisseurs d’accès internet) et le droit pour tous d’avoir accès à la toile de la même manière.
Si la neutralité du net concerne essentiellement les inégalités d’accès à internet, la neutralité des plateformes visent surtout des fournisseurs de contenus, et d’appareils, que tout le monde connait particulièrement puisqu’on peut citer Apple, Google, Facebook, Amazon, Microsoft etc… ! Vous aurez remarqué que ces sociétés en plus d’être particulièrement prospères, sont surtout des sociétés américaines. Certains font donc le raccourci que cette neutralité des plateformes vise à avantager les entreprises Françaises (visées par la neutralité du net) que sont la plupart des FAI en France !
Mais à Bercy, les choses sont claires puisque pour eux les deux neutralités sont complémentaires, mais sont aussi spécifiques à des orientations différentes des entreprises ciblées.
Bien sûr cette Neutralité des plateformes peut faire ressortir des faits qui sont bien entendus preuves de « suprématie » outrageante de certaines entreprises. On notera comme toutes les rédactions à ce sujet, l’exemple d’Apple qui oblige les utilisateurs de ses appareils à passer obligatoirement par l’AppStore pour télécharger une application…
Mais le CNNUM, ne va pas simplement mettre en avant des inégalités, car des solutions intéressantes sont proposées ! En effet, un système de notation grâce à des agences dédiées à la veille de la neutralité des plateformes pourrait permettre de tendre vers plus de parité. De plus, les entreprises Françaises se doivent d’investir plus dans la recherche, notamment numérique, pour progresser et proposer des solutions alternatives à celles proposées par les géants américains.
Il est maintenant bon de se poser la question, si un jour les entreprises Françaises capables de faire de l’innovation et à l’origine d’une réussite du type Google-Facebook-Apple, seront alors visées aussi par cette neutralité des Plateformes ?