Le Google Play Store aurait donc laissé place à une application développée par des Talibans… jusqu’à son retrait, après avoir soulevé la polémique. L’application « Alemara » qui n’est plus dans les bases de données de Google, n’est pourtant pas la première à pointer du doigt le laxisme de la firme de Mountain View.
Au cours du week-end dernier, Google a retiré de son Play Store une application Android dérangeante, qui avait été créée par des Talibans. L’application « Pashto Afghan News – Alemara » permettait à tous les combattants, situés en Afghanistan et au Pakistan, de se renseigner sur les news les plus importantes concernant leur « mission » de djihadiste. Ils pouvaient y trouver des vidéos de propagande et des déclarations de leurs chefs de guerre.
Repérée par le groupe « SITE », qui pratique une veille sur le web autour des activités des groupes terroristes, l’application a rapidement été supprimée des serveurs du Play Store par Google. Mais malgré cette réactivité, le fait est qu’elle a malgré tout réussi à apparaître sur le store d’Android alors que des contrôles sont censés êtres mis en place par la firme de Mountain View.
Depuis l’année dernière, Google a lancé un système d’évaluation des applications qui sont soumises à une publication sur le Play Store. Avant d’être proposée au grand public, une application est censée être vérifiée et validée par un employé de Google. Le processus n’est pas entièrement automatisé et la faute ne peut donc pas être reportée sur un bug quelconque.
Et le cas de cette application « Alemara », qui n’est pas un cas isolé, permet d’émettre des doutes quant à l’efficacité de ce procédé de validation. L’année dernière, une application avait déjà été retirée parce qu’elle affichait le drapeau des Etats Confédérés, relique de la guerre de Sécession aux USA synonyme de racisme de nos jours. En 2014, deux applications qui permettaient de simuler des attaques à la bombe sur Gaza avaient suivi le même trajet : validées, puis retirées.
Si ce scénario continue à se reproduire, encore et encore, Google va peut-être devoir sérieusement réfléchir à la justesse de ses méthodes d’évaluation des applications ou au sérieux de ses employés. Le premier point sera peut-être le plus pertinent, puisque seules quelques heures de tests (au maximum) suffisent à accepter ou non une appli sur le Play Store, contre plusieurs jours ou semaines chez le concurrent Apple.