Les scientifiques formulent actuellement plusieurs hypothèses sur le processus qui entraîne la disparition de plusieurs tonnes des déchets en plastique jetés dans la mer. Une étude alarmante suggère que les animaux de l’océan mangeraient tous ces déchets disparus.
Les études scientifiques ont confirmé l’existence de cinq grandes zones de convergence des déchets, parfois appelées continents de plastique. Les déchets s’y accumulent à la surface des océans.
Ces « continents » correspondent aux cinq grands courants marins qui font circuler les eaux autour du globe. Cependant, la contamination « en surface » par le plastique est moins importante qu’on ne l’imaginait. Une bonne nouvelle relative alors que l’on est en droit de s’inquiéter du sort réservé à la vie marine et aux fonds marin en général.
Les données obtenues par les études les plus récentes mettent en avant un décalage avec les estimations de la quantité de plastique présent dans les océans. Plutôt que des millions de tonnes, la charge mondiale de plastique dans l’océan a été calculée à 40 000 tonnes.
Carlos Duarte, un océanographe à l’Université de Western Australia et co-auteur de l’étude, a déclaré que les résultats signifient que nous « ne pouvons pas tenir compte de 99% de la matière plastique qui se trouve dans l’océan. » Il a expliqué que cette estimation en surface ne représenterait en fait qu’un seul pour cent (1%) du plastique réellement disséminé dans les eaux du globe.
Où sont passés les 99 % des déchets plastiques restants ?
La plupart des plastiques de l’océan aurait atteint une taille microscopique, après avoir été décomposé par l’action des vagues et le rayonnement du soleil. Les scientifiques derrière l’étude ont utilisé des filets à mailles très fines qui auraient dû être en mesure de ramasser même les fragments minuscules, mais n’ont pas obtenu de résultats convaincants.
Le nouvelle étude suggère que les animaux de l’océan mangeraient régulièrement ces déchets microscopiques flottant dans les mers du globe :
« Il est possible, pour ses plastiques dans l’océan, d’entrer dans la chaîne alimentaire mondiale. »
Avec des millions de tonnes de plastique portées disparues dans nos océans, et les conséquences incertaines sur les animaux ingérant un tel matériel, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour les scientifiques.
