Samsung a appelé ses utilisateurs, le samedi 10 septembre, à cesser d’utiliser le Galaxy Note 7. Le constructeur Sud-Coréen joue la sécurité en appelant lui-même à proscrire totalement l’utilisation de ses appareils.
Le numéro un mondial des smartphones, devant Apple, avait déjà annoncé la semaine dernière la suspension des ventes du nouveau Galaxy Note 7, dont les batteries peuvent exploser. Il avait aussi reporté le lancement de ce produit dans plusieurs pays européens, dont la France, initialement prévu en septembre.
Le chemin de croix continue pour Samsung
« Nous conseillons aux consommateurs sud-coréens se servant d’un Galaxy Note 7 de cesser d’utiliser l’appareil et de se rendre dans le point de service après-vente le plus proche pour prendre les mesures nécessaires », a écrit sur son site Internet le géant sud-coréen. Cette annonce intervient suite à une recommandation émise par la Commission américaine de protection des consommateurs (CPSC), demandant aux propriétaires de Galaxy Note 7 de les éteindre et d’arrêter totalement de s’en servir. « Les batteries lithium-ion ont beaucoup de puissance dans un petit volume. Quand ces batteries surchauffent et explosent, les conséquences sont désastreuses« , avait annoncé vendredi la Commission américaine, qui a souhaité coopérer avec Samsung pour organiser le rappel des appareils défectueux dans le pays « le plus vite que possible ».
Un désastre pour la réputation et les finances ?
Depuis la fin du mois d’août, des utilisateurs partagent sur les réseaux sociaux des photos et vidéos de Galaxy Note 7 dont la facade avant est totalement carbonisée. Ces internautes affirment que leur appareil a pris feu subitement, sans aucune mauvaise manipulation. Samsung avait annoncé en fin de semaine dernière l’arrêt total des ventes de son nouveau modèle et le rappel d’environ 2,5 millions de smartphones. Il avait aussi reporté le lancement de ce produit dans plusieurs pays européens, dont la France, initialement prévu début septembre. Samsung, premier groupe sud-coréen par son chiffre d’affaire, avait annoncé fin juillet une hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre, grâce aux bonnes ventes de ses téléphones haut de gamme Galaxy S7 et S7 Edge. Et selon un analyste qui a souhaité garder l’anonymat, l’incident Note 7 pourrait « handicaper » les résultats du troisième trimestre. Mais cet avis n’est pas partagé par Jeff Kim, analyste chez Hyundai Securities : « Des défaillances techniques affectant des modules d’un smartphone se sont souvent produites dans le passé, généralement durant le premier mois après le lancement », a-t-il écrit dans une note publiée jeudi. Il a estimé que de tels incidents pouvaient être résolus relativement vite et que Samsung serait capable de reprendre rapidement les ventes de son produit phare.
