Après la découverte du premier trou à la mi-juillet, un second trou géant a été constaté en Sibérie à environ 50 km du premier. Selon les experts, ces cratères larges et profonds seraient une des conséquences du réchauffement climatique.
Deux trous géants, proches de 50km l’un de l’autre, ont été découverts en Sibérie. Ces cratères de 30 et 80 mètres de large, avec une profondeur d’environ 70 mètres dans une région désertique, sont dus au réchauffement climatique.
Selon Anna Karchtova, du Centre de recherche scientifique subarctique, «le réchauffement climatique accélère de manière alarmante la fonte des glaces souterraines, ce qui a pour effet de relâcher du gaz à la manière de l’ouverture d’une bouteille de champagne ».
Ces trous se situent au niveau du pergélisol, une zone de la Terre constamment recouverte de glace et de neige qui tend à perdre du terrain.
Avec les températures qui grimpent, ces glaces fondent et permettent aux gaz enfouis sous terre de se libérer. Le gaz qui s’échappe de ces trous est du méthane, un gaz à effet de serre à très fort potentiel de réchauffement.
Selon une étude internationale sur le pergélisol et les risques du méthane, citée par le site Slate en janvier 2012, il y aurait 18,8 millions de km2 de sols gelés dans le grand Nord.
Des sols qui retiennent 1700 milliards de tonnes de carbone organique.
Les chercheurs estiment que si la température moyenne en Sibérie augmentait de 2,5°C d’ici à 2040, le pergélisol relâcherait en fondant entre 30 et 63 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, soit l’équivalent d’une à deux années d’émissions mondiales.
De récentes études ont démontré que 30% de ces millions de km2 terres gelées sibériennes pourraient avoir fondu d’ici à 2050, repoussant le pergélisol 150 à 200 km plus au Nord qu’aujourd’hui.